«Biodiversité !»

  • Jardinère et jardinier : Corinne et Daniel Zulliger

  • Lieu / région : Wohlen près de Berne (545 m d'altitude)
  • Utilisateurs du jardin : Corinne, Daniel et leurs enfants, les enfants du voisinage, les oiseaux, hérissons, renards et martres
  • Depuis quand le jardin est-il aménagé de manière naturelle : depuis sa reprise en 2007
  • Superficie du jardin : environ 800 m2
  • Année de distinction : 2025

 

Projet préféré :

En tant que projet individuel, peut-être la prairie maigre, mais en réalité, c'est plutôt l'ensemble : la biodiversité, le fait de pouvoir observer et faire découvrir la nature et ainsi sensibiliser les gens à l'environnement.

Les Zulliger seront récompensés en 2025 par la plaquette de biodiversité d'Andermatt Biogarten. | © Andermatt Biogarten AG
Un jardin naturel demande moins de travail qu'un jardin tiré au cordeau et procure plus de joie.
Corinne et Daniel Zulliger
La plantation se fait souvent d'elle-même, il est important de prévoir des endroits de différentes profondeurs dans l'étang. | © Andermatt Biogarten AG

Critères réalisés

  • Plantes à floraison printanière ou automnale
  • Prairie fleurie sauvage ou emplacement rudéral
  • Haie composée d'arbustes indigènes
  • Site de nidification pour les oiseaux
  • Abreuvoir/baignoire pour oiseaux
  • Abris hivernaux ou diurnes pour petits mammifères
  • Abris hivernaux ou diurnes pour insectes
  • Sites de nidification pour abeilles sauvages
  • Biotope humide/étang
  • Site d'argile à disposition
  • Mur en pierres sèches
  • Arbre biotope
  • Cultures mixtes ou plantes favorables aux insectes utiles
  • Éléments perturbateurs réduits au minimum
  • Risques réduits pour les petits animaux
  • Autres : sandarium, gîte pour chauves-souris

 

Conversation avec Corinne et Daniel Zulliger

Andermatt Biogarten : Qu'est-ce qui t'a incitée à créer un jardin biodiversifié ?

Corinne Zulliger : Mon grand-père maternel et mon père, qui était très engagé dans le Club de Rome. Et puis, l'évolution de l'environnement donne envie de créer un îlot où l'on peut agir à contre-courant. Dans notre métier, la santé est primordiale, et elle est étroitement liée à la nature. Il est donc logique de miser sur la nature. Les petites choses aident à évoluer, comme les tortues par exemple. En nous renseignant sur leur alimentation, nous avons découvert de nombreuses autres plantes sauvages et avons commencé à nous y intéresser. Ainsi, notre jardin s'agrandit petit à petit.

Par quoi as-tu commencé dans ton jardin biodiversifié, que recommanderais-tu à quelqu'un qui s'intéresse à ce sujet ?

C'est en fait très simple : ne pas utiliser de produits toxiques dans le jardin ou sur le balcon. Cela fait déjà une énorme différence et on voit immédiatement le changement. Ensuite, il est conseillé de ne pas arracher tout ce que l'on n'a pas planté. Beaucoup de plantes sauvages sont utiles et belles. Renseigne-toi d'abord, puis agis. Et ne te laisse pas influencer par les autres. Chacun a ses préférences, dans ton jardin, ce sont les tiennes qui comptent, et tu dois faire comme tu le sens.

Quels défis as-tu rencontrés et comment les as-tu surmontés ?

Au départ, j'aurais dit « fixer des priorités », à la fois comme défi et comme solution. Mais en réalité, je pense qu'il n'y en a pas. Il n'y a pas de véritables défis, peut-être de petits obstacles ou des résistances, mais ils n'ont pas d'importance. Au contraire, un jardin naturel est plus facile à entretenir qu'un jardin conventionnel, trop soigné. Il demande moins de travail que d'habitude et procure une immense joie.

Quels changements as-tu observés dans ta vie au jardin ?

On apprend chaque jour quelque chose de nouveau. Plus on en sait, plus le respect est grand, plus on fait de découvertes et plus on apprend. Avec les connaissances, l'intérêt augmente et un monde merveilleux s'ouvre à nous. J'ai observé quelque chose que j'ai appris par la suite : les étourneaux emportent des fleurs odorantes ou des plantes aromatiques dans leur nid. Cela leur permet d'éloigner les parasites tels que les acariens et les puces et d'élever leurs petits en bonne santé. D'autres oiseaux ont également recours à ce type de « pharmacie domestique ».

Quels sont vos projets pour l'avenir ?

Un projet en cours est certainement la construction de plates-bandes surélevées. Elles sont non seulement bonnes pour le dos, mais peuvent également offrir beaucoup aux insectes grâce à une plantation judicieuse. Ensuite, ce sera au tour du bac à sable. Les enfants sont désormais trop grands pour s'en servir et il pourra trouver une nouvelle utilité. Nous avons également quelques idées pour la haie : la diversifier afin de mieux éloigner les chats et ainsi protéger les oiseaux nicheurs et d'autres animaux. Les idées ne manquent pas !

Félicitations pour cette distinction Corinne et Daniel, et merci de montrer l'exemple en matière de biodiversité avec votre jardin !

De nombreux abris dans le jardin aident les animaux du jardin. | © Andermatt Biogarten AG

Outre les arbres fruitiers précieux pour les pollinisateurs, les buissons denses offrent des possibilités de nidification et les tas de branches servent d'abri aux hérissons et aux coléoptères. Le hérisson s'est toutefois installé sous la véranda, où il a trouvé beaucoup de matériaux abandonnés qui lui convenaient.

Même le bois mort ou usagé présente encore une utilité, par exemple pour les guêpes et les frelons. | © Andermatt Biogarten AG De nombreuses petites cavités sont volontiers acceptées comme lieux de nidification. | © Andermatt Biogarten AG

Dans les enclos pour animaux, comme ici avec les tortues, il est possible d'installer de nombreux autres dispositifs d'aide à la nidification. Le frelon européen apprécie le bois mort. Ces frelons sont très rarement agressifs et ont besoin de bois mort ou de vieux bois pour construire leur nid. De plus, leurs larves contribuent à réduire la population de moustiques.

Parfois, des endroits inhabituels sont également utilisés comme sites de nidification, comme ici une marche d'escalier. Il ne faut donc surtout pas les sceller.

Les sites de nidification protégés sont de plus en plus rares et peuvent être proposés activement. | © Andermatt Biogarten AG

Un toit en surplomb offre espace et protection à un grand nombre de nichoirs pour oiseaux. Ceux-ci sont d'ailleurs très fréquentés.

Des bains de sable ou d'eau surélevés protègent les oiseaux des attaques, tout comme les haies épineuses situées à proximité, qui leur permettent de se réfugier.

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