Astuce jardin – Plante du mois

Les plantes présentées ici sont sélectionnées par nos soins, sur la base de notre expérience, de nos préférences et de notre enthousiasme. Ce sont des recommandations qui viennent du cœur – des conseils de jardinier(e) à jardinier(e). C'est simple et sans fioritures.

 
À propos: si vous avez une recommandation à formuler ici, n'hésitez pas! Écrivez à bewild(at)biogarten.ch et nous verrons si cela convient. L'important n'est pas seulement la suggestion de la plante, mais aussi les raisons pour lesquelles elle est si fabuleuse. Et si nous en sommes déjà aux souhaits particuliers: si possible avec une photo de la plante de votre jardin ;-) Merci d'avance.

Mois après mois, des conseils sur les plantes pour s'inspirer de celles qui enrichissent un jardin.
Floraison Mai - juin, après la floraison: août - septembre
Hivernage

Rustique

Hauteur 350 cm
Vigueur de croissance  20 - 50 cm / année
Pousse des racines Racine de pieu
Fleur

Jaune, en forme de papillon en grappes

Emplacement Ensoleillé
Particularités
  • Des fruits spéciaux qui servent de nurserie
  • Longue période de floraison
  • Supporte la chaleur
  • Peut fixer l'azote atmosphérique

 

Page correspondante sur le thème du baguenaudier

Baguenaudier – Colutea arborescens

Plante du mois de février 2025

Le baguenaudier se fait surtout remarquer par ses fruits particuliers. Ces gousses boursouflées, semblables à du papier, ressemblent à un coussin rose ou à un mini-siège pour insectes. Ils ne peuvent pas être consommés, car ils sont légèrement toxiques. En revanche, les fleurs, qui apparaissent en grappes, sont un régal pour les yeux. Et de la nourriture ; les belles corolles jaunes papilionacées offrent aux insectes une nourriture sur le long terme grâce à une floraison prolongée, avec une postfloraison en août et septembre. Il n'est toutefois pas si facile d'obtenir du pollen chez le baguenaudier, c'est pourquoi on trouve plutôt de grandes abeilles sauvages sur ses fleurs, comme les abeilles charpentières ou les bourdons.  
 
Mais il y a un insecte pour lequel il est particulièrement important : l'azuré du baguenaudier, un papillon. Celui-ci dépend de l'arbuste et se nourrit presque exclusivement de son nectar. De plus, il pond ses œufs dans les fleurs du baguenaudier et les chenilles se développent dans ses gousses de graines. Elles la quittent par un trou qu'elles ont elles-mêmes creusé, après quoi elles se nymphosent au sol. Ce papillon est menacé d'extinction et profite des plantations du baguenaudier dans les jardins, les vignobles ou le long des chemins.

Le baguenaudier est un arbuste sauvage indigène, parfaitement préparé pour les étés de plus en plus chauds. Ses racines pivotantes lui permettent de bien s'ancrer sur les pentes rocheuses et son système racinaire s'adapte très bien aux différentes conditions du sol. Mais le sol doit en tout cas être perméable et un emplacement ensoleillé est important. Le baguenaudier n'est pas seulement une plante solitaire, il s'intègre aussi parfaitement dans une haie mixte, à condition de respecter les distances de plantation nécessaires. 
 
Il est préférable de le planter en automne dès septembre, et les plantes en pot peuvent également être mises en terre à partir de mars. Comme il fleurit sur les nouvelles pousses, il est préférable de le tailler sévèrement dès le début du printemps afin de favoriser de nombreuses nouvelles pousses et fleurs. 
 
Robuste, il est également peu exigeant, sauf pendant les longues périodes de sécheresse où il a besoin d'être arrosé et d'un peu d'engrais pour les nouvelles pousses au printemps. Il n'est pas nécessaire de lui ajouter de l'azote, il s'en charge lui-même! Comme la plupart des légumineuses, le baguenaudier peut fixer l'azote de l'air grâce à des bactéries nodulantes et se procure ainsi lui-même une partie de ses nutriments. En ce qui concerne les maladies végétales ou les parasites, aucun d'entre eux n'est connu pour attaquer le buisson fleuri de manière significative.  

On peut multiplier cette plante à papillons en semant ses graines qui ressemblent à des lentilles, ou mieux encore, en la bouturant. Pour cela, il faut couper au printemps les extrémités des pousses qui sont déjà à moitié lignifiées et les mettre dans un pot avec de la terre. Ainsi, la nurserie de la prochaine génération de papillons se développe déjà.